Je n’aime pas (beaucoup) les transports asiatiques

Assise dans un minibus en route vers le Vietnam, je réfléchissais, en me faisant brasser le cerveau contre la vitre, à la raison pour laquelle je n’aime pas vraiment les transports en Asie.

Ceux qui me connaissent savent que je suis une personne organisée. J’aime avoir une idée générale. Savoir à peu près où je m’en vais. En Asie, je ne sais jamais ce qui va m’arriver dans les prochaines minutes. Voici l’exemple de mon trajet d’autobus, de Vientiane, au Laos, à Chiang Mai en Thailande. Ça peut, grosso modo, s’appliquer à tous les trajets que j’ai fait jusqu’à maintenant.

Vous descendez à la réception de l’hostel. Vous demandez s’il faut confirmer le ticket d’autobus que vous avez normalement acheté la veille. On vous regarde toujours un peu drôlement quand vous demandez une chose pareille. Et on vous dit de ne pas vous inquiéter. En Asie, il ne faut jamais s’inquiéter. D’ordinaire, à ce point, tout va encore bien.

Quelqu’un arrive à la réception. Habituellement en criant le nom de votre destination. Vite, vite. On doit monter dans le tuktuk. Vous pensez être en retard. On ne vous donne aucune explication.

Après avoir sillonné les rues avoisinantes pendant une heure, question de ramasser tous les backpackers qui vont au même endroit que vous, vous finissez souvent par vous retrouver devant votre hôtel. De là, vous effectuez un court trajet jusqu’à un bureau, trajet qui aurait facilement pu se faire à pied. Si quelqu’un vous l’avait dit.

Tout le monde descend. On ne sait pas ce qui se passe. Ni où nous sommes. Ni pourquoi on est là. Vous scrutez discrètement le visage des autres touristes. Question de voir s’ils commencent eux-aussi à s’inquiéter.

Deuxième tuktuk. Encore une fois aucune explication. Le trajet est plus long. On comprend enfin pourquoi tout le monde porte des masques.

La frontière. On descend. Tout le monde vous regarde. Vous regardez tout le monde. Personne ne sait où aller. Vous commencez à suivre la foule qui avance lentement. Surgit de nulle part un guide qui vous crie après et vous ordonne de coller un petit «sticker», habituellement rose ou vert fluo, sur votre t-shirt, question de mieux vous identifier comme touriste. Comme si le gros sac derrière, le petit sac devant et la face blanche en sueur ne suffisait pas.

Vous traversez la frontière à pieds. Payez 9000 kips. Vous apprendrez plus tard que seulement les Laotiens doivent payer à la sortie. Évidemment, personne ne vous l’a dit. Surtout pas la douanière.

Vous embarquez dans un nouvel autobus. Normalement, quand vous osez demander au guide si celui-ci va bien à votre destination, il se fâche. Vous ne comprenez pas, mais vous savez qu’il dit de vous des choses que vous préférez ne pas comprendre. Vous fermez votre bouche et vous calez dans votre siège.

L’autobus fait 200 mètres. Vous débarquez. Reprenez votre sac. Traversez une autre frontière. Signez un papiez. Rembarquez dans l’autobus. Vous ne savez toujours pas si c’est le bon.

Une heure plus tard, l’autobus part enfin. Fait 20 minutes de route. Et s’arrête pour le souper. Pour vous, il est temps de changez de véhicule. Reprendre le sac. Le déposer dans un minivan. En espérant que celui-ci se rendra bien à destination.

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2 Responses to Je n’aime pas (beaucoup) les transports asiatiques

  1. Avatar de Val Pep Val Pep dit :

    Merci Bibi de me faire voyager par tes extraordinaires anecdotes !!!! Je dois avouer que je suis jalouse… Énormement jalouse!!! J’ai hate de lire la suite xx

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