Je feuilletais lentement mon faux Lonely Planet, assise dans une station de métro de Tokyo. Le Japonais à côté de moi s’est mis à me poser des questions. Quand il a su que je venais de Montréal, il était trop heureux de me parler en français. Et de me dire à quel point il aimait la poutine.
J’ai choisi de terminer mon périple asiatique à Tokyo, ne l’ayant pas vu à mon aller pour Hiroshima. Tokyo est une capitale surprenante, vibrante. Exceptionnelle. Je crois que je pourrais facilement vivre ici. C’est une métropole à échelle humaine. Tout est simple et organisé. Les gens sont gentils. Et la bouffe est incroyable.
Je suis arrivée à Tokyo pour l’Halloween. À l’hostel, le party battait son plein. J’ai suivi le groupe dans un karaoké. Ici, on loue une salle avec l’option «All you can drink» ou pas. Comme j’avais envie de visiter la ville sans gueule de bois, j’ai choisi l’option sage. Chaque chanson est accompagnée d’un petit film où de jeunes Japonaises en petite tenue se touchent entre elles. Même si c’est du Guns N’ Roses. En général, les Japonaises sont habillées hyper sexy, mais elles agissent comme des fillettes. C’est assez troublant.
Le lendemain, je suis partie à la découverte de la ville avec Johan, un astronome hollandais rencontré à Hiroshima. On a été à Harajuku, là où les adolescents s’habillent en manga et paradent pour les touristes. Même si c’était un jour de semaine, j’ai quand même pu apercevoir quelques spécimens. Ces jeunes sont incroyables! On se croyait dans un dessin animé. Ne manquait seulement qu’un gros plan d’yeux qui pleurent en tremblant.
On s’est ensuite dirigé vers Shinjuku, cette fameuse croisée des chemins où des milliers de personnes traversent la rue en même temps, dans tous les sens. Bien installés au Starbuck, un thé à la main, nous avons observé cette marée humaine qui se déplace lentement. De haut, ça ressemble à des milliers de fourmis actives qui se dirigent vers un but inconnu. Encore une fois, aucun chaos. Gens, voitures, vélos s’entrecroisent sans aucun accro. J’ai eu peine à en croire mes yeux. J’aurais pu rester là pendant des heures.
J’ai ensuite visité le plus vieux temple de Tokyo. Pour faire comme tout le monde, j’ai fait un souhait. Il faut secouer un contenant jusqu’à ce qu’un bâton de bois numéroté en sorte. Il faut ensuite ouvrir le tiroir correspondant et lire le papier qu’il s’y trouve.
J’ai récolté une mauvaise fortune. Mais on m’a dit qu’il ne fallait pas vraiment se fier à la traduction. Que de toute façon, nous sommes responsables de notre propre fortune. Et vlan!
Pour me réconforter, je suis allée manger dans un Train Sushi. Les morceaux de poisson roulent sur un petit carrousel. On choisit ceux que l’on veut. Et on paye selon la couleur de l’assiette. Celles avec les feuilles d’érable étaient les moins chères. Le thé était à volonté. Je devais avoir l’air un peu bizarre, toute seule et vraiment trop joyeuse, à choisir mon poisson, un grand sourire aux lèvres. Le chef avait l’air content de son coup.
Le lendemain, je suis allée au Tsukiji, le célèbre marché aux poissons. J’ai vu des pièces de thon de la taille de quartiers de bœuf et des pétoncles presque aussi gros que ma tête. J’ai mangé là les meilleurs sushis de ma vie.
Ensuite, je me suis promenée en métro. J’ai monté en haut du Tokyo Metropolitain Office pour avoir une idée de l’immensité de Tokyo. Au loin, le mont Fuji se cachait derrière les nuages. Je suis revenue le soir, pour admirer les lumières. J’adore admirer les grandes villes une fois le soleil couché.
Pour mon dernier soir, j’ai décidé de tenter une ultime expérience : visiter un onsen. Les bains publics japonais, où l’on peut se prélasser dans une source chaude thermale naturelle. C’était toute une expérience. Le truc, c’est que je croyais que c’était davantage un spa qu’un endroit où les gens se lavent vraiment. Mon erreur.
Pour terminer cette journée en beauté, je suis allée manger dans une brasserie. Il fallait bien écouter les conseils de mon amie Marie-Eve. Je ne l’ai pas regretté. Grâce aux langages des signes, j’ai pu déguster mon propre BBQ japonais. Un vrai délice!
Enfin, je suis retournée à l’hostel et j’ai fait mes bagages.
- Mercantile au karaoké.
- La grande traversée.
- Vu d’en haut.
- Petits bonhommes amusants.
- Entre tradition et modernité.
- Temple.
- Mercantile se demande toujours ce qu’est le truc doré…
- Train Sushi.
- Gros pétoncles!
- Marché Tsujiki.
- Grosses pièces de poisson.
- Mercantile aime les sushis.
- L’immensité de Tokyo.
- Jusqu’à l’horizon.













