Les derniers jours ont passé à la vitesse de l’éclair. On a quand même eu le temps de faire deux excursions. L’une du côté Atlantique et l’autre à l’Ouest, dans la mer des Caraïbes. Au programme : catamaran, snorkelling et, bien sûr, planteur à volonté!
Jeudi matin. 8 h tapant. On attend sagement à la réception de notre hôtel qu’on vienne nous chercher. Plusieurs guides passent la porte, ça ne semble être jamais le nôtre. J’ai comme une impression de déjà-vu asiatique. Enfin, un gentil monsieur nous guide vers l’autobus. Cap vers Le François, d’où partira notre catamaran.
Premier arrêt, la baignoire de Joséphine. Un haut-fond au milieu de nulle part, près des côtes de la Martinique. Au loin, une tache turquoise bercée par les flots bleus, qui délimitent la fameuse baignoire. Très étrange de se trouver en plein Atlantique, de l’eau à la taille, buvant un planteur et mangeant des acras, alors que quelques pieds plus loin, on n’ose imaginer la profondeur de l’océan. Même si le courant était assez fort ce jour-là, on s’est drôlement bien amusé. Sauf la dame qui a marché sur un oursin.
Notre bateau a ensuite accosté sur différents ilets. Le premier, paradisiaque, me faisait penser au film du Lagon bleu. Mercantile s’est élancé à cœur joie dans les eaux, sans crainte qu’il ne parte à la dérive. Dîner de roi sur le bateau et en route pour découvrir une nouvelle ile. Celle-ci appartient à un Béké et recèle d’iguanes et de vieilles ruines. Mais attention, il ne faut pas s’aventurer trop loin du bord, ni surtout toucher à certains arbres, particulièrement les fameux mancenilliers, dont la sève et les fruits peuvent occasionner d’importantes brûlures.
Pour notre dernière journée, c’est au sud de l’ile que nous avons navigué. Direction le Diamant. Notre voilier glisse silencieusement entre les vagues. On admire les paysages, le nez au vent. Au loin, l’impressionnant rocher apparaît. On en fait le tour, mais on ne peut pas y accoster. Des pêcheurs viennent nous offrir ce qui sera plus tard notre dîner. Difficile de faire plus frais comme repas!
Un premier arrêt nous amène dans une petite baie, où on se jette à l’eau. C’est l’heure du snorkelling. Tout est si clair qu’on voit facilement à 20 mètres de fond. Notre destination : un petit amas de rochers non loin de la plage. Et là, c’est l’explosion de couleur et de faune marine. Des milliers de poissons. Des jaunes. Des bleus. Des rayés jaune et bleu. Des étoiles de mer. Des oursins piquants. Des poissons-trompettes qui font peur quand on se retourne brusquement. Tout un monde aquatique magnifique. Qu’est-ce que j’aurais donné pour y plonger à la bouteille! On passe presque une heure en leur compagnie et c’est avec regret qu’on doit regagner le voilier.
On navigue encore quelques moments avant de jeter l’ancre dans une autre baie surplombée par une belle falaise. Le paysage est féérique. C’est l’heure du repas. Le poisson amassé en chemin a eu le temps de cuire et on lui fait honneur. Puis, retour dans l’eau pour une autre séance de plongée. À cet endroit, on a vu une langouste. Réembarquement et direction une autre anse, celle-ci reconnue pour être un repaire de tortues. Je suis tellement fébrile! J’ai toujours voulu voir une tortue de mer. Elle est là. Occupée à brouter des algues, complètement indifférente à la horde de touristes trop enthousiastes de faire sa connaissance. Quand elle se déplace, on dirait qu’elle s’envole. C’est majestueux.
Toute bonne chose a une fin. Après dix jours passés en Martinique, il faut boucler les valises et revenir à la maison. Petit choc thermique à prévoir, à peine une soixantaine de degrés d’écart. Mercantile est heureux. Il est maintenant à la recherche de sa prochaine destination.