Bye bye l’Irlande

La vie nous envoie parfois des signes qui sont difficiles à ignorer. Moi qui a encore un peu peur de voyager toute seule, j’ai rencontré une gentille dame qui parcourt le monde seule depuis quelques mois. Elle a 80 ans.

Elle était assise sur son lit, dans un hostel de Kilkenny et nous demandait dans un anglais approximatif si on quittait dans la journée. Elle était bien fière d’elle quand elle nous a dit son âge. Pour ma part, je crois que j’aurais pu avaler quelques mouches bien dodues. Disons que ça remet les peurs en perspective. Elle nous a donné son adresse si jamais on veut aller au Japon.

Mercredi dernier, nous nous sommes arrêtées à Killarney après avoir longé la côte Ouest de l’Irlande. Notre hostel était un vieux manoir recyclé. Manque de chance, Annie a glissé dans l’escalier et s’est violemment cogné le derrière. Elle a continué le périple malgré tout, mais j’espère que tout rentrera dans l’ordre. Elle a quand même réussit à faire quelques bonnes blagues de fesses.

Le lendemain, nous avons pris la direction du Ring of Kerry. De loin les paysages les plus magnifiques que j’ai vu jusqu’à présent. Encore une fois, la splendeur de l’Irlande s’est révélée à travers ses paysages. En plus, c’était une journée ensoleillée. Nous avons roulé entre vallées et montagnes, entre le vert des champs et le bleu du ciel.

Nous avons passées la nuit à Cork. Après des jours de paysages à couper le souffle et de petits villages amicaux, la ville nous a fait l’effet d’une douche froide. Heureusement, dans la soirée, un groupe jouait de la musique traditionnelle. Ma chanson préférée, c’est The Wild Rover. Je connais seulement deux phrases, mais je peux applaudir aux bons endroits.

Le lendemain, nous avons fait une journée thématique sur les châteaux. Le premier que nous avons visité était le Blarney Castle. Un vieux bâtiment qui abrite la Blarney Stone. Selon la légende, si on embrasse la pierre, on reçoit en échange le don d’éloquence. Je pense surtout qu’on reçoit une bonne dose d’humilité. Il faut se coucher sur le dos, la moitié du corps pendant dans le vide et embrasser une roche grise sans trop penser aux nombres de lèvres qui se sont posées là avant soi. Au final, ça donne la plus laide photo ever.

On s’est ensuite arrêtées au Rock of Cashel, un immense château surplombant la ville de Cashel. On se sent tout petite quand on pense à la somme de travail qui a fallu pour construire ces géants.

Nous avons fait escale pour la nuit dans la ville de Kilkenny. J’ai bu une Kilkenny à Kilkenny. Le truc, c’est qu’ici, ils disent que c’est de la Smithwick’s.

Finalement, nous avons terminé notre périple irlandais à Dublin. C’est une bien belle ville avec une ambiance du tonnerre. On est sorties avec les filles de notre hostel et on a eu bien du plaisir. J’ai évidemment visité la Guinness Storehouse et fait quelques petites emplettes. J’ai maintenant un trèfle sur mon sac.

J’écris présentement de Glasgow, en Écosse, où se dérouleront mes prochaines aventures. Je vais essayer d’écrire plus régulièrement. J’ai aussi ajouté des photos dans mes derniers billets.

Mercantile vous salue!

Publié dans Écosse, Irlande, La belle nature | Tagué , , , , , , , , , , , , , | 4 commentaires

Apprendre à voyager

J’apprends tranquillement à voyager sac au dos. Heureusement qu’Annie est là pour me donner des conseils. Hier, sans m’en rendre compte, j’ai dévoilé ma vie en moins de cinq minutes à un parfait étranger. C’est assez étonnant la quantité d’information qu’on peut divulguer en un court laps de temps. Je sais qu’il faut faire confiance aux gens, mais en même temps, il peut être prudent de ne pas tout dévoiler.

Cela fait 5 jours que nous voyageons en Irlande. Nous en sommes déjà à la moitié du chemin. Autant au propre qu’au figuré. Les paysages sont à couper le souffle. Parfois, ce sont d’immenses montagnes qui nous saluent au loin. D’autres fois, ce sont des champs de pierres qui tapissent l’horizon. On compte près de 1000 km au compteur de Pierrette, notre voiture de location.

Pour notre deuxième journée à Galway, nous avons décidé de retourner au Connemara par la côte. Nous avons traversé de petites îles reliées entre elles par des ponts de pierre aussi large qu’une auto. Nous nous sommes arrêtés à Roundstone, un petit village de pêcheurs, pour boire notre premier Irish Coffee. Ça réchauffe par en dedans!

De retour à Galway, nous avons visité la ville et on s’est arrêté pour boire un verre dans un pub. Deux gars jouaient de la musique traditionnelle. On se laisse peu à peu toucher par l’ambiance de l’endroit. C’était magique.

Le lendemain, nous avons traversé le Burren, une magnifique région parsemée de vieux châteaux décrépits. Ensuite direction les Cliff de Moher. D’immense falaises de près de 200 mètres qui plongent dans la mer. La nature nous coupe parfois le souffle. En Irlande, j’ai l’impression d’hyperventiler.

Nous avons continué notre chemin jusqu’à la péninsule de Dingle. La ville est réputée pour un habitant bien spécial, Fungie, un dauphin amical qui a élu domicile dans la baie de la ville. On ne l’a pas vu, mais on a aperçu sa sculpture. Il paraît que toucher son aileron porte chance.

Publié dans Irlande, La belle nature, Truc de voyage | Tagué , , , , , , , , , | Laisser un commentaire

Vert Pantone

Traverser l’Irlande d’un bout à l’autre au cours de la même journée nous permet de réaliser qu’il existe des milliers de teintes de vert. Vert fluo sous le soleil. Vert gris dans les vallées. Vert jaune près des petites routes sinueuses. Vert forêt des épinettes au loin. L’Irlande est un cahier pantone à elle seule.

Nous avons atterri à Belfast au petit matin. J’y ai expérimenté ma première nuit en hostel. Ça  s’est super bien déroulé, sauf pour la petite Coréenne qui a essayé de remplir sa valise jusqu’à une heure du matin. Heureusement que les bouchons d’oreille existent. Blague à part, je suis maintenant rassurée.

Belfast est une belle ville avec un City Hall magnifique. Un peu plus loin, la Peace Lines qui permet de maintenir la paix. C’est étrange de voir cet immense mur garni de fil barbelé et de murales traverser la ville. C’est aussi à Belfast qu’a été construit le Titanic. Ce qui fait que vous avez la chanson de Céline dans la tête pour toute la durée de votre séjour.

Le lendemain, nous avons mis le cap sur la côte. Le vert des collines et le bleu de la mer. Première étape: traverser un pont de corde pour se rendre sur une petite île. Au loin, c’est l’Écosse.

Deuxième étape: Giant’s Causeway. Le fameux casse-tête de roche qu’on voit lorsqu’on veut nous vendre l’Irlande. Difficile de décrire ce que je ressens lorsque je pose le pied sur ceux-ci. C’est immense. C’est magnifique. Malgré les masses de touristes, l’endroit ressemble un peu à un conte de fée.

Le lendemain, nous avons traversé l’Irlande d’une côté à l’autre pour se rendre à Galway. Dix heures de conduite pour Annie, tandis que je joue les copilotes. Le paysage est magnifique. Mais il faut faire attention aux moutons qui sont rois et maîtres ici, même au milieu de la route!

Prochain billet: La côte Ouest de l’Irlande.

Publié dans Irlande, La belle nature | Tagué , , , , | Laisser un commentaire

Les aurevoirs

Ce soir, je suis un peu triste. Parce que déjà, mon séjour à Norwich tire à sa fin. Demain matin, j’aurai mon dernier cours. Puis je recevrai mon certificat. Je devrai continuer mon chemin. Et apprendre à dire aurevoir.

Je vais devoir m’habituer. Au cours de mon périple, j’espère avoir l’occasion de dire aurevoir à des gens qui auront une certaine influence dans ma vie. Quand on voyage et qu’on rencontre de nouvelles personnes, le déclic se fait souvent très rapidement. Beaucoup plus rapidement qu’à la maison.

J’ai beaucoup appris de mon séjour en Angleterre. Notamment qu’il en encore possible de se faire livrer sa bouteille de lait le matin. Qu’un des ancêtres d’un de mes profs était le réputé Comte Sandwich. Que certaines personnes croient qu’on mange du sirop d’érable à tous les repas. Et que si la moitié des gens que j’ai invité à visiter le Canada le font, je devrai m’ouvrir une auberge de jeunesse!

Pour moi, le souvenir de l’Angleterre possèdera toujours une odeur de lavande. Celle qu’on respire le matin en marchant dans une petite allée déserte. Celle qu’on brasse un peu en attendant quelqu’un. Celle qu’on effleure en rentrant chez soi.

Publié dans Angleterre | Tagué , , , , , , , , , , | 8 commentaires

La course de canards

Pour la première fois aujourd’hui, j’ai traversé la rue sans attendre le petit bonhomne vert. Ce qui est un exploit pour moi. Parce qu’avec la conduite à gauche, je ne sais jamais de quel côté regarder avant de traverser. À Londres, c’est facile, la rue te dit, en gros caractères blancs : LOOK RIGHT! Mais pas à Norwich. Ce qui fait qu’à chaque fois, j’ai l’air d’un lapin apeuré qui regarde sans cesse de gauche à droite avant de foncer à toute allure.

Norwich était en fête depuis quelques jours. Ça a débuté avec l’arrivée de la flamme olympique qu’on a attendu pendant deux heures, sous un soleil de plomb. Juste pour faire changement. C’était impressionnant même si, à un certain moment, tu te rends compte que les Jeux Olympiques, c’est vraiment hyper sponsorisé et que des torches olympiques, il y en a des milliers. Parce que chaque porteur en a une. Je me demande s’il la garde après…

Au cours de la fin de semaine, c’était Lord Mayor’s Celebration. Je ne sais pas trop ce que ça veut dire, mais nous avons eu droit à un maire endimanché de ses plus beaux atours qui déambulait pendant que ses concitoyens l’acclamait. Plus loin dans la parade suivaient les amateurs de science-fiction déguisés en Chubaka et autres R2D2. Je crois qu’ils n’avaient pas bien compris que le thème de la parade était les Jeux Olympiques.

Le highlight de cette fin de semaine, c’était bien évidemment la course de canards! Nous l’avons attendu avec tellement d’impatience. Mais pas question de faire courir son propre canard. Il fallait en acheter un spécial pour participer. J’en ai choisi un bleu que j’ai appelé Mercantile Le Second. Le Premier en était un peu offusqué.

Dimanche matin sous la pluie. Annie et moi attendons fébrilement que le coup d’envoi soit donné. Nous sommes clairement en minorité, l’événement attire plutôt les enfants qui crient leur enthousiame. Enfin, les canards sont lancés du haut du pont. Des milliers de canards en plastique! C’est joli. C’est coloré. Ça ne va pas vite du tout. On ne peut s’empêcher d’avoir une petite pensée pour ceux qui devront les récupérer.

Nous suivons la course avec intérêt. Il y a quand même 500 pounds en jeu. C’est un petit jaune qui a gagné. Un bleu suivait. C’était Mercantile Le Second. J’en suis sûre.

Publié dans Angleterre | Tagué , , , , , , , , , | 2 commentaires

À vos rouleaux!

J’aime essayer de nouvelles choses. Et j’espère que j’aurais l’occasion de le faire plus souvent qu’à mon tour au cours de ce périple. Pour débuter, j’ai décidé d’y aller soft. La décoration de cupcakes. Il faut bien commencer à quelque part.

Mettez une dizaine de filles dans une pâtisserie. Affublez-les d’un tablier rose. Donnez-leur de tous petits rouleaux, des moules en forme de fleurs et de papillons, des petits pots de couleurs vibrantes, des perles en bonbon et des paillettes. Dans mon cas, ça donne deux heures à avoir la langue sortie pour cause d’intense concentration.

Heureusement que la gentille dame avait déjà préparé les petits gâteaux. Nous n’avons eu qu’à les décorer. Encore faut-il écouter attentivement les instructions. Plutôt difficile quand il faut s’assurer que la pâte est bien recouverte pour ne pas qu’elle sèche en boule, que vous essayez de suivre le rythme, mais que votre fleur ne ressemble définitivement pas à une rose, mais plutôt à une trompette à l’obésité morbide. Puis vous captez vaguement le mot toxic, euh, c’était quoi déjà le truc qu’il ne fallait pas manger?

À la fin, le résultat est assez satisfaisant. Jusqu’à ce qu’un de vos cupcakes tombe par terre. Côté crémage évidemment.

Publié dans Angleterre, Truc de filles | Tagué , , , , , , , | Laisser un commentaire

Manger une poutine au Canada Day

Se promener avec un drapeau du Canada étampé dans le visage peut donner lieu à des situations inattendues. J’attendais sagement en ligne pour payer mon gigantesque biscuit au chocolat dans une station service situé au milieu de nulle part quand cette gentille vieille dame, un bouquet de fleurs à la main, m’a demandé si j’étais Canadienne.

Oui.

C’était peut-être mon accent, mais tout de suite, elle a entamé la conversation. En français with the Quebec accent. Elle était tellement contente de me raconter son histoire et celle de son mari. C’était vraiment surréaliste d’être là à l’écouter, le biscuit à la main, pendant que les autres clients s’impatientaient. Mais après tout, c’est pour vivre des instants comme ceux-là que j’ai décidé de voyager.

Arrivées à Londres, nous nous sommes dirigées vers Trafalgar Square où se réunissaient tous les Canadiens expatriés de la capitale et des environs. Du rouge et blanc, en voulez vous, en v’là! Partout des ti-drapeaux en feuille d’érable. Des gens enroulés dans des grands drapeaux à la feuille d’érable. Des t-shirts gratuits avec la mention «Proud to be Canadian». Des chanteuses canadiennes inconnues qui chantent. De la Canadian. Des Canadiens expatriés soûls qui titubent. Une partie de Ice Hockey sans ice. Et bien entendu, de la poutine. Je dois avouer que lorsqu’on lit la description en anglais, on dirait que ça nous tente moins. J’imagine que ça ne fait pas assez longtemps que je suis partie. Mercantile, lui, a plongé dedans à coeur joie.

Étonnamment, cette poutine au fromage rapé était plutôt bonne. Mais c’était surtout pour voir la face des Anglais pour qui il est impensable de mélanger de la gravy et des chips. J’imagine que dans la catégorie santé, du vinaigre, c’est beaucoup mieux.

On s’est ensuite dirigé vers le Maple Leaf, le pub canadien où la Moosehead coulait à flot. On a chanté trois fois le «Ô Canada». Enfin, pas moi, car je ne connais pas les paroles en anglais. Ce n’est pas tout à fait vrai. Je connais la version bilingue des games de hockey. Annie et moi avons essayé d’en partir un en français, sans grand succès. Je mets ça sur le compte de la musique forte qui jouait à ce moment.

En revenant dans le Tube, nous avons rencontré des Américains. Qui n’étaient pas au courant que c’était le Canada Day.

Publié dans Angleterre | Tagué , , , , , , , , | 2 commentaires

Les petites habitudes

L’être humain a tôt fait de se créer de petites habitudes. Après deux semaines passées à Norwich, j’ai déjà les miennes. Comme la petite terrasse où je prends mon English Breakfast Tea à chaque matin.

Les tables sont installées en plein milieu d’une rue piétonnière. Parfois, le soleil brille. Je lis le journal. Par un drôle de hasard, une de mes compagnes de classe y travaille. Hannah est polonaise et c’est elle qui prépare les gâteaux et autres scones. On jase chaque matin. Je me sens un peu comme chez nous.

Le café est situé près de mon école. Souvent, je croise d’autres étudiants. On est content de se saluer. Chacun a quitté son pays, sa maison, pour venir étudier ici. L’école est notre petit refuge commun.

Chaque mercredi soir, je vais au Bicycle Club rejoindre le Conversation Club. C’est vraiment intéressant de discuter avec des gens venus de partout dans le monde. Je me rend compte qu’expliquer la politique canadienne n’est pas évident. Ni le fait que je parle français.

Je suis rarement seule. Le peu de fois où je l’ai été, Mercantile s’est avéré bien utile. C’est un ami que je traîne un peu partout et que je dois prendre en photo. Le plus drôle, c’est qu’il commence à être connu. Quand je le sors et que j’explique son histoire, tout le monde veut trouver la meilleure façon de le mettre en valeur. Qui l’aurait cru!

Publié dans Angleterre | Tagué , , , , , , , | Laisser un commentaire

La fumée rouge

Il y a des choses qui ne changent jamais. Comme acheter du savon à vaisselle, le mettre dans un sac, arriver à la maison, ouvrir le sac et s’apercevoir que le savon a coulé partout. Peu importe qu’on soit au Canada ou en Angleterre, l’envie de dire des gros mots nous chatouille la langue. Les deux langues. L’avantage, c’est que mes bananes sont maintenant impeccables. Décidément, les bananes tiennent un rôle important dans ce blogue.

Mon weekend a passé à la vitesse de l’éclair. Vendredi soir, nous sommes sorties et j’ai pu observer quelques habitudes anglaises bien particulières. Prenez quelque chose d’aussi simple comme aller aux toilettes. Ici, il semblerait qu’on doit être un groupe d’au moins trois personnes pour effectuer cette action. Il y a aussi le fait de changer constamment de clubs dans l’espoir que le prochain sera celui où il y aura THE party. Vous passez donc beaucoup plus de temps dans la rue qu’à boire. Ce qui est peut-être une bonne chose finalement.

Dans la catégorie Choses à faire absolument, j’ai goûté à mon premier Pimm’s. Délicieux. Pour des raisons hygiéniques, j’ai choisi de ne pas y faire flotter Mercantile. Je crois qu’Annie n’aurait pas apprécié. Ni les autres convives d’ailleurs.

Le dimanche, nous sommes allées au Lowestoft Air Festival voir toutes sortes d’avions faire des acrobaties avec de la fumée colorée. Ma favorite, c’est la rouge. Elle dure plus longtemps. Le bord de mer est splendide. Mercantile a bien apprécié, mais a préféré ne pas se baigner. J’avoue que c’est parce que je n’avais pas le goût d’avoir à y mettre le pied si jamais il partait à la dérive. Et j’aurais eu un peu honte de demander à un enfant de me le rapporter.

Publié dans Angleterre | Tagué , , , | Laisser un commentaire

Hello, my name is Valérie and I’m from Canada

Quand on voyage, on se rend compte à quel point le Canada peut sembler exotique pour de nombreuses personnes. J’avoue que je suis secrètement fière de dire que l’hiver, il peut faire jusqu’à – 30. Je ne dit pas que ça ne dure jamais longtemps. Il y a Wikipedia pour ça.

Ma première semaine en Angleterre est déjà terminée. Mon cerveau assimile bien l’accent british. J’ai débuté mes cours et rencontré des gens d’un peu partout. Ça donne lieu à d’amusantes situations où l’on doit parfois être trois pour comprendre ce qu’une personne dit. Heureusement que le langage des signes est universel. Ce n’est pas toujours évident de s’y retrouver au milieu des accents espagnol, italien, saoudien, brésilien, etc. D’où l’importance capitale de maintenir un contact visuel. Quand le regard devient flou, c’est qu’il faut recommencer. Avec d’autres mots. Ou d’autres signes.

Norwich est une ville bien sympatique. J’adore me perdre dans les rues sinueuses. Heureusement, il y a le château, juché en haut d’une colline, qui me sert de repère.

Et les pubs! Il y en a à tous les coins de rue. Avec des noms tels que The Woodman. The Whalebone. The Bicycle Club. The Hog in a Arm. Sans oublier les illustrations qui accompagnent le tout. Elles donnent à coup sûr le goût d’entrer et de savourer une bonne pinte.

Nous sommes allées prendre un afternoon tea. Avec le thé, les sandwichs, les scones et la jeune serveuse déguisée en dame des années 40. On me dit qu’elle n’était peut-être pas déguisée. Pardon à la dame des années 40.

Sur l’heure du lunch, je vais m’asseoir sur la pelouse près de la cathédrale. C’est le lieu de rassemblement de jeunes étudiants en uniforme. Veston brodé et cravate pour tous. Mercredi, venu d’une fenêtre proche, on entendait un air de piano. Une femme chantait de l’opéra. Le soleil brillait. Pour une fois, il faisait chaud. C’est dans ces moments-là que je me pince pour m’assurer que je suis bien réveillée.

Publié dans Angleterre | Tagué , , , , , , , | 2 commentaires