Après plusieurs mois à voyager, il y a encore des choses qui me surprennent. Comme le fait de demander à un inconnu si on peut s’asseoir à la même table que lui. Deux minutes plus tard, lui demander s’il connaît un bon resto pas loin et s’il veut aller manger. Et finalement partir pour Siem Reap avec lui.
Lui, c’est Sean. Un policier new yorkais. Il aime la bonne bouffe et les cocktails. À Siem Reap, une des premières choses qu’on a fait, c’est de trouver un bar où l’on sert des cocktails. C’est comme ça qu’on s’est retrouvé chez Miss Wong. Au cours de notre séjour à Siem Reap, on a passé notre temps à parler de bouffe. À sacrer en anglais. Et à visiter des temples.
Je suis arrivée à Phnom Penh mardi en fin d’après midi. Le lendemain, je suis allée visiter le Tuol Sleng Museum. Au départ, c’était une école primaire et secondaire. Puis Pol Pot et ses acolytes y ont emprisonné et torturé des milliers de cambodgiens.
On ressent encore toute la souffrance entre les murs des anciennes salles de classe. Au milieu, il y a habituellement un lit en fer. Avec des images très explicites des choses qui ont été faites sur ce lit. Il y a toujours la mention «Don’t touch». Pour absolument rien au monde, je ne toucherais à ces lits.
Au premier étage, des photos des prisonniers. Chacun regarde directement la caméra. Des hommes. Des femmes. Des enfants. Tous sont morts à cause de la folie des hommes.
Question de se remonter le moral, on est ensuite aller visiter les Killing Fields de Choeung Ek. Le dernier arrêt des prisonniers de Tuol Sleng. On a retrouvé ici des milliers de corps. Ces gens ont été tués à coup de couteau et de marteau. Il fallait économiser les balles. Les bourreaux ont fracassé le crâne de centaines d’enfants sur un arbre. Pendant la période la plus frénétique, près de 300 personnes se faisaient assassiner à cet endroit. Chaque jour. Au son de la musique révolutionnaire. Pour empêcher les voisins d’entendre les cris.
On est ensuite parti pour Siem Reap. Dans un minivan maléfique. Les routes sont plutôt mauvaises en Asie. Mais là, c’était vraiment le pire de ce que j’ai vu. On filait à vive allure. J’ai fait semblant de dormir pour ne pas voir la route.
Pour notre premier jour à Siem Reap, nous sommes allées voir les temples. Avec Georges, notre conducteur de tuktuk toujours souriant, on a commencé par Angkor Wat. Absolument magnifique. Avec la jungle tout autour. Et un lac creusé par les hommes. Incroyable.
Mais le plus beau, ça été le temple Bayon. Plus de 200 immenses visages regardent tout autour du temple. Dans celui-ci, on pouvait marcher où l’on voulait. On s’est retrouvé dans des couloirs, une lampe à la main. Comme Indiana Jones. Rendus en haut de la tour, une femme nous attendait dans l’obscurité. Je m’attendais presque à ce qu’elle me pose une énigme universelle. Elle nous a donné de l’encens. Par quatre fois, on a salué le Bouddha, les mains jointes à celle-ci, la fumée flottant tout autour de nous. Elle a noué autour de mon poignet un bracelet rouge en murmurant quelque chose. On a placé un dollar au pied de la statue.
Le lendemain, on a continué à visiter les temples. Celui de Ta Prohm. Le fameux temple où a été tourné Tomb Raider. Ils sont vraiment fiers de ce film au Cambodge. A l’hostel, il tourne en boucle à la télé. Et on aime beaucoup vous dire qu’Angelina possède une maison pas loin.
En après-midi, il s’est mis à pleuvoir. Vraiment beaucoup. J’ai acheté un poncho mauve d’une petite fille. Pour une fois qu’on avait besoin de ce que veulent nous vendent les enfants. On s’est promené dans les temples, trempés jusqu’aux os, avec le tonnerre qui grondait. Pour le dernier temple, on a décidé d’y aller à fond. Pas de poncho. Pas de parapluie. Pas de caméra. Juste moi, la pluie, et un temple dans la jungle du Cambodge. C’était vraiment cool. De toute façon, la pluie est chaude ici.
- Mercantile aime les colonnes.
- A Angkor Wat.
- Angkor Wat.
- Reliefs.
- Mercantile au coeur d’Angkor Wat.
- Mercantile aime Angkor Wat.
- Mercantile aime le Bayon.
- Mercantile et une grosse face.
- Mercantile dans Tomb Raider.









Passionnant !
Merci. 🙂
Par curiosité… Il y a combien de personnes qui te suivent dans ton périple, via ton blogue ?
Bonjour Michel,
Honnêtement, je ne peux te répondre. Je sais que certaines personnes se sont abonnées à mon blogue, d’autres le lisent via facebook. Mais j’espère que c’est le plus possible. 🙂