I’m a lucky girl

La dernière fois que j’ai écrit un article pour mon blog, j’attendais l’avion pour me rendre au Japon. J’ai attendu. Très longtemps. Assez longtemps pour dépasser l’heure de fermeture des trains au Japon et devoir passer la nuit à l’aéroport.

But I’m a lucky girl. En arrivant à l’aéroport de Narita, la compagnie aérienne nous a offert gratuitement une chambre d’hôtel à cause du retard. J’étais tellement soulagée que j’en ai presque pleuré. Il faut dire que les options qui s’offraient à moi n’étaient pas très tentantes. Prendre un taxi avec deux Américains rencontrés à l’aéroport de Shanghai. Prendre un taxi toute seule jusqu’à Tokyo (300 $ au bas mot) et tenter de me trouver un endroit où dormir. Dormir à l’aéroport. La chambre gratuite a réglé la question et m’a permis de commencer mon périple au Japon du bon pied.

Dès le lendemain, j’ai su que j’allais aimer le Japon. Tout est clair. Organisé. Simple. Les gens sont hyper polis et respectueux. Les chauffeurs de taxi portent des gants blancs. J’ai vu trois vieilles dames faire un concours d’inclinaison qui n’en finissait plus. Partout, il y a des petits sons pour nous avertir de quelque chose. Que la porte va ouvrir. Qu’un message va être diffusé. Qu’on arrive à la fin de l’escalier roulant. Il y a aussi des voix féminines hautes perchées qui finissent toujours leur discours par un «Arigato» bien sympathique. Et les petits dessins explicatifs sont toujours souriants et joyeux.

J’ai commencé mon périple par une journée de voyagement par Shinkansen, ces trains ultra rapides. En regardant le paysage défiler à grande vitesse, j’avais l’impression d’être dans un film à fast forward.

Je suis arrivée à mon hostel d’Hiroshima en début de soirée. C’était party d’Halloween. Les Japonaises m’ont mis le grappin dessus et m’ont habillée en geisha. Même si c’était un costume acheté à la pharmacie, ça a quand même pris près d’une demi-heure pour l’enfiler correctement.

Le lendemain, j’ai visité le Memorial Park. C’est un endroit paisible et émouvant. Difficile de croire, en regardant le A-Bomb Dome, que c’est exactement à cet endroit que la bombe nucléaire a explosé, à 600 mètres du sol, rasant presque tout sur son passage. Dans le musée, on peut voir Hiroshima. Avant et après. Seuls quelques édifices ont survécu. Tout le reste a été réduit en cendre. On peut même voir un bout de mur qui préserve l’ombre d’un homme mort sur le coup.

J’ai ensuite pris un train local et un ferry pour visiter l’île de Miyajima. Cette île est célèbre pour les temples qu’elle contient. Mais aussi pour sa population de cerfs semi-sauvages-apprivoisés. Il faut faire très attention quand on mange quelque chose, parce qu’on se retrouve vite entouré par deux-trois cerfs qui te regardent, l’eau à la bouche. Il faut alors changer de place. Ce n’est pas rare de voir quelqu’un courir, un sandwich à la main, poursuivi par des cerfs affamés. J’en ai même vu un qui mangeait une carte routière. Et un autre qui attendait pour entrer dans un magasin.

Le soir, on est allés souper dans une brasserie japonaise. On a jamais vraiment su ce qu’on mangeait.

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2 Responses to I’m a lucky girl

  1. Avatar de Christina Christina dit :

    Salut Valérie. Wow les photos de Horishima m’ont donné des frissons, je ne peux imaginer ce que l’on ressent vraiment lorsqu’on visite ce site. Bye

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