Le Mercantile nouveau

C’est quand je me suis rendue compte qu’il me restait un peu moins de 24 heures et que je n’avais toujours pas fait mon sac, sauf sortir mon passeport qui était heureusement encore bon, que j’ai compris que je serais désormais, peut-être, une voyageuse moins stressée.

Ça s’est un peu gâté en attendant la 747, qui nous mène à Pierre-Élliot Trudeau. Je ne me tanne jamais de la faune étonnante qu’on rencontre à 4 h du matin au centre-ville de Montréal. Deux gars un peu soûls avec des cannes à pêche. Des touristes asiatiques avec d’immenses valises. Une femme vraiment trop stylisée, chapeau de paille et jupe paysanne, parfaitement maquillée. Ok, je ne faisais pas le poids avec mes yeux du matin, mon t-shirt ample et ce que mon chum appelle mon «sac banane», même si je persiste à lui dire que c’est une pochette et, comme on la met dans le pantalon, ça ne paraît pas. Soupir.

Mais quand je suis arrivée à l’aéroport, j’ai respiré un grand coup. J’avais l’impression de revenir à la maison. J’aime l’odeur des aéroports. Ça sent le voyage. Le no-man-land. Les gens en transition. Les sandwichs dégoulinants et trop chers. Les départs heureux ou tristes. Les aurevoirs qui tiennent bon. Les systèmes de dépôt de bagages qui ne fonctionnent pas. Et les employés incompétents incapables de t’en donner la raison.

Mercantile était heureux. Il a retrouvé sa place dans la poche de mon manteau. Parce qu’un manteau, c’est drôlement utile à San Francisco. Il fait froid. Même frette. On m’avait dit d’amener des gants. Et bien, je les ai portés. Je les ai même prêtés à mon amoureux.

De l’aéroport, on a pris le BART, le train/métro. Les transports en commun sont hyper efficaces. En moins de 30 minutes, on sortait au centre-ville. Powell Station. L’énergie nous a tout de suite happée, malgré notre carence en dodo. C’est là que les gens attendent pour prendre l’un des cable car. Une longue file s’étire des deux côtés de la rue. Les homeless naviguent à travers les touristes, la main tendue. On a escaladé les rues jusqu’à notre hostel. Là aussi, j’avais un peu l’impression de revenir à la maison.

On est ensuite partis à la découverte de San Francisco. On a rapidement fait plusieurs constats. Il vente beaucoup. Les montées brûlent les mollets. Tout le monde a un chien. Les maisons sont magnifiques. On ne doit pas sous-estimer les distances. Tout le monde fait du jogging. Rendus au Fisherman’s Wharf, on a tout oublié.

On a rit devant les phoques qui se prélassent et glougloutent sur les quais. On a traversé le Ferry Building pour se prendre un café qu’on a dégusté en admirant le Bay Bridge.

Alcatraz nous faisait de l’oeil, au milieu de la baie.

Mercantile savoure sa première journée de vacances.

Mercantile savoure sa première journée de vacances.

L'arrivée à San Francisco

L’arrivée à San Francisco

Xing?

Xing?

Mercantile et Alcatraz au loin.

Mercantile et Alcatraz au loin.

Ferry Building

Ferry Building

Mercantile aime les cable car.

Mercantile aime les cable car.

Bay Bridge

Bay Bridge

Dommage, j'avais justement envie de me promener nue dans les couloirs.

Dommage, j’avais justement envie de me promener nue dans les couloirs.

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2 Responses to Le Mercantile nouveau

  1. Avatar de Odree Odree dit :

    as tu pense que Mercantile detient peut etre un record guiness??? Le canard en plastique ayant parcourru le pluss de pays…

    • Pendant mon voyage, j’avais calculé grosso modo le nombre de kilomètres que j’avais fait. Ça approchait du 75 000 si je me rappelle bien. Effectivement, en rajoutant San Francisco, Mercantile est peut-être le canard en plastique ayant le plus voyagé au monde!!! Comment on fait pour s’inscrire? 🙂

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