Le Nord et la côte Atlantique

Une ville détruite en quelques minutes, noyée sous une nuée ardente. Deux survivants seulement, dont un emprisonné au cachot pour ivresse public. Des ruines noircies qui témoignent encore aujourd’hui de la violence de la catastrophe. Visiter la Martinique, c’est aussi partir à la découverte de l’histoire.

Oui, d’accord, lézarder au soleil, c’est très bien. Surtout quand on sait qu’à la maison, il fait -1000 degrés. S’il faut bien nourrir son corps d’excellente bouffe et de délicieux planteurs, l’esprit mérite aussi d’être rassasié. C’est pourquoi, après plusieurs jours de farniente, nous avons décidé de visiter Fort-de-France.

Fort-de-France. Ville charmante, mais un peu sauvage. Elle ne se laisse pas apprivoiser facilement. Malgré la chaleur intense, on s’est promenés un peu partout. Visité sa cathédrale. Son marché. Son centre commercial. Celui-là, c’était surtout pour profiter de l’air climatisé. Et constater l’ahurissante quantité de rhum qui est produite dans l’île. On a mangé chez Bernadette, dans le parc de la Savane, ti-punch offert par la maison. On a aussi goûté à la fameuse crème glacée rhum-raisin. Les raisins sont macérés dans du rhum pendant quelques jours, puis mélangés à de la crème glacée à la vanille. Comment pourrais-je décrire le tout? Un mot. Incroyable.

Heureux et encore tout blêmes, surtout moi avec ma crème solaire pour enfant à 60, on s’est ensuite baladé près du fort Saint-Louis. Profité un peu de la plage. Puis on est rentré à l’hôtel.

Le lendemain, direction le nord. Un premier arrêt obligatoire au jardin de Balata, qui regroupe près de 3000 espèces de plantes tropicales. Ma préférée, c’est la rose de porcelaine. On dirait presque une sculpture. Sans oublier le parcours suspendu tissé entre les arbres. Une vue à couper le souffle!

Notre périple s’est poursuivi direction Saint-Pierre, via la route de la Trace. Pour faire simple, disons que ça me rappelait drôlement la Dead Road de la Bolivie. Quoiqu’un peu plus sûre, quand même. Mon truc : regarder la cime des montagnes plutôt que le fond des vallées.

Pour être honnête, on a visité Saint-Pierre à la vitesse de l’éclair. Les ruines du grand théâtre. Le cachot qui a permis à Cyparis de survivre à l’éruption de la montagne Pelée. Un petit coup d’œil à la baie et hop, retour dans l’autobus.

On a ensuite longé la côte Atlantique, beaucoup plus remuante que le côté caraïbe. On a traversé de petites villes et villages. Le Lorrain. Sainte-Marie. Ajoupa-Bouillon. Puis on s’est arrêté à la rhumerie Saint-James. Dégustation gratuite. Des rhums datant de plus d’un siècle gardés en cage. L’homme était aux anges.

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4 Responses to Le Nord et la côte Atlantique

  1. Avatar de Anne Marie Anne Marie dit :

    Toujours aussi agréable de lire les aventures de Mercantile! On voyage vraiment avec lui 😊👍

  2. Avatar de Line Lafantaisie Line Lafantaisie dit :

    Bonjour Valérie, tu nous rappelles de bons souvenirs. Nous sommes restés accros au rhum agricole ainsi qu’à la crème glacée rhum et raisins. Depuis ce temps, j’ai toujours au congélateur un petit plat avec des raisins secs qui marinent dans le rhum agricole que l’on met sur de la crème glacée à la vanille. Ça sent la Martinique!

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